1992
PRÉSENTATION
Nous avions perdu notre régard de femme. Nous étions assises là depuis longtemps. A regarder couler nos désirs, nous en avions perdu nos envies. L’espace clos nous ressasse ses souvenirs indélébiles et déformés.
Seules.
Nos corps seules peuvent encore se mouvoir, s’émouvoir.
Rétrécisser l’espace ! Nos corps bougeront encore, riront en coeur au risque insensé de donner corps à nos folies.
A la folie.
Il y a peut-être un homme qui reste accroché à nos rêves.
Jean-Michel Rivinoff
Duo pour deux femmes et un musicien. Michel Mandel et sa clarinette basse sont des acteurs à part entière, toute la période de recherche ayant été commune.
L’Angélique est certainement une pièce sombre, mais ce n’est pas une pièce désespérante. Le malheur n’a qu’un moyen de se surmonter lui même qui est de se transfigurer dans le tragique, le tragique devant être comme un grand coup de pied au malheur.
Il serait faux de croire que ce spectacle plaide pour la soumission à la fatalité. Pièce révolte au contraire, elle pourrait même comporter une morale de la sincérité.
J’emprunterai à Camus cette réfléxion à la fois toute simple et pourtant difficile à faire exister dans notre quotidien à tous.
« Si l’homme veut être reconnu, il lui faut dire simplement qui il est. S’il se tait ou s’il ment, il meurt seul, et autour de lui il est voué au malheur. S’il dit vrai au contraire, il moura sans doute, mais après avoir aidé les autres et lui même à vivre »
Anne-Marie Pascoli
Itinéraire :
Théâtre de Roanne (42) – Création
Amphithéâtre de Pont de Claix (38)
Espace 600 – Grenoble (38)
Beaubourg – Paris (75)
Maison des Allobroges – Cluses (74)
MJC Polygone – Valence (26)
Ciné-Théâtre de Tournon (07)
Tournée au Pays-Bas (Groningen, Amsterdam et Nejmegen) …
DISTRIBUTION
Chorégraphie : Anne-Marie Pascoli
Assistant à la mise en scène : Jean-Michel Rivinoff
Danse : Christine Olivo et Anne-Marie Pascoli
Musique : Michel Mandel
Son : Alain Liette
Décor : Giuseppe Masciave
Lumière : Léo van Cutsem
Costumes : Sophie et Valérie Legarroy
Photo : Pierre Duvert