2003 – Muséum d’histoire naturelle de Lyon (69)
PRÉSENTATION
Propositions de travail d’exploration de divers états du corps et du mouvement :
1/En relation à la matière même :
L’écoulement des formes (à partir de certaines installations sur les mouvements du sable, qui se comporte comme un fluide alors qu’il est de nature minérale).
Défaire une forme, travailler le défaire du corps aller à l’inverse des « lignes de force », découverte des lignes de « déforce » où le point moteur du mouvement se fait à partir du pli vers le déplié.
Différentes façons de « défaire » par conglomérats par grains (plus ou moins d’eau dans le sable) l’accumulation et la désagrégation.
Entre friction et onction, l’angle du grain de sable qui frotte, le plaisir du glisser du sable dans la main .La dualité du sable, constante, du grain à la dune, de la plage au désert, du rassurant à l’hostile, du connu à l’inconnu.
L’os comme matière sable, minérale, dans la continuité de l’écoulement nous sommes arrivés à la notion de l’effacement par la structure osseuse, dans le contact des corps, quelles formes et relations se donnent à voir quand la conscience est portée sur l’effacement de soi par l’os.
L’empreinte et la trace : celle qui s’efface et se transporte ailleurs (le pas sur le sable humide) une chose se quitte pour aller vers une autre, celle qui reste, fixation d’un instantané du temps (le fossile).
2/En relation avec l’espace muséographique de l’expo, et l’architecture même du musée, par les lieux investis (ancienne salle de géologie).
Deux univers architecturaux opposés ;
> celui net et lisse de l’expo, cloisonné, fragmenté, en représentation précise d’une dimension du sable (bac à sable, histoires des marchands de sable, pays du sable et populations)
Petits espaces d’imaginaires guidés.
> celui poussiéreux et inhabité de l’ancienne salle de géologie, volumes imposants, vides, ne représentant rien d’autre que ce qu’elle fut, donc à travers des traces plus ou moins visibles.
Emplacements des anciennes vitrines d’expositions portés par le parquet, poussière, odeurs de renfermé, absence de lumière naturelle, le corps n’y est pas « confortable » il n’y a rien dans cette salle et ce rien pèse lourd sur le corps, les perceptions, l’âme.
Nous nous sommes appuyés sur cette réalité pour proposer :
> dans l’expo un petit parcours fragmenté, petites scènes imaginées au sein d’une itinérance nomade.
> dans l’ancienne salle de géologie une mise en jeu des corps habités par la perception pure d’être « matières de sable » une chorégraphie d’érosion, une écriture chorégraphique où s’exprime le plus possible l’effacement et la trace :
– Garder la trace de l’acte reçu
– Garder la trace de l’acte posé
Le faire et le défaire par ce qu’il y a de plus interne à la structure du corps : l’os.
Note de travail – Anne-Marie Pascoli
> Autour de l’exposition « Fantaisies du Harem et Nouvelles Shéhérazade » – en 2003 – solo Anne-Marie Pascoli
> Autour de l’exposition « Sable » en 2004
Résidence :
N° 2 : Du 22 au 25 avril 2004
N° 1 : Du 2 au 4 mars 2004
DISTRIBUTION
Direction artistique : Anne-Marie Pascoli
Danse : Akiko Kajihara, Delphine Dolce, Nicolas Hubert et Frédéric Labrosse
Musique : Patrick Reboud
Image : Lionel Palun
Régie générale : André Parent
REPRÉSENTATIONS
Lieu | Date |
---|---|
Muséum d’histoire naturelle de Lyon (69) | Dimanche 25 avril 2004 |
Muséum d’histoire naturelle de Lyon (69) | Samedi 24 avril 2004 |
Muséum d’histoire naturelle de Lyon (69) | Samedi 06 décembre 2003 |