Anne-Marie Pascoli

De l’art chorégraphique
à l’art du soin Ostéopathique

Un glissement, un retournement de peau, une autre place dans le mouvement.

L'Ostéopathie

Un touché de l'être.

Depuis une dizaine d’années maintenant, j’ai chaque jour « rendez-vous », au creux d’un cabinet paisible, avec un patient, une patiente.

J’aime ce qualificatif car il évoque la patience, celle qu’exige la consultation ostéopathique, de part et d’autre de la relation, au centre, pour que s’ajustent les égards, les écoutes.

L’Ostéopathie est une médecine et un art relationnel, une pratique quotidienne de ce que Baptiste Morizot nomme les égards ajustés « …il ne s’agit pas simplement de découvrir le juste et de passer à autre chose, car ce juste n’existe pas, il s’agit de constamment recommencer l’effort pour que la relation reste juste, pour que l’accord reste juste, comme dans un orchestre. » …une danse.

Où je suis

L' inextérieur.

Dès l’enfance la danse s’est imposée. Elle m’a sauvé de tout, et surtout, peut-être, du désenchantement. Soixante années plus loin, dont trente en Compagnie, je me sens toujours cet archer qui tire dans le noir*. De création en création, et elles furent nombreuses, j’ai frotté ma peau à celle des autres, à celle des lieux, j’y ai tout appris, désappris, tout construit, déconstruit, tout recommencé. L’art est difficile, il ne faut pas croire… Peut-être est-ce parce qu’il nous faut tout recréer, pour se rendre compte enfin que nous ne faisons qu’emprunter. De l’art chorégraphique à l’art du soin ostéopathique, il n’y a qu’un glissement, un retournement de peau, une autre place dans le mouvement, la création, la vie, juste à côté, tout près, au centre, immobile. C’est de cette place-là, aujourd’hui, que j’écoute et goûte le vivant.

*« L’artiste est un archer qui tire dans le noir » Gustave Mahler.

La compagnie Pascoli (1989-Aujourd'hui)

Des Marches de Création

Dès les premières écritures chorégraphiques j’ai ressenti la nécessité du groupe, sa dynamique. J’ai eu la chance, avec des artistes qui sont l’étoffe de toute cette histoire, de chercher, expérimenter, créer au long cours. Une compagnie : c’est de « l’en commun » au quotidien et dans la durée. La deuxième nécessité, pour moi, fut celle de sortir du théâtre, la scène est un lieu fabuleux mais exclusif, la lumière du jour n’y entre pas. Nous nous sommes alors fondus dans des paysages, des œuvres d’art, des architectures, des lieux de toutes natures, en un si grand nombre de jours et de fois, que mon corps éprouvé s’est inventé un mot : « L’inextérieur ». Ni dedans ni dehors, mais dedans et dehors tout à la fois. Ce mode de présence transforme l’écoute de soi, de l’autre, de l’espace qui est du temps, de l’histoire qui est du présent et de la nature qui nous constitue. Le corps de cette danse-là est inclusif, il me semble parfois, y avoir disparue. Dans mon cabinet, les mains posées sur un patient(e), Je retrouve aujourd’hui l’infinie subtilité de ce mouvement, l’écoute attentive de cette danse en elle ou lui, et celle, dans le silence de mon propre corps, du centre immobile de ma présence.

Archives au présent

L’écoulement irréversible du temps est le reflet de la façon dont les choses se trouvent êtres arrangées, pour nous.

Carlo Rovelli, Trous blancs

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Chronologie des créations

2020… 1990
Transparences

Transmission

Les stages, les formations sur l’improvisation et les systèmes du corp…
Garden-Party16

Les Croisements

Cité Danse 2020…2000, les conférences…

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