De l’art chorégraphique
à l’art du soin Ostéopathique
Un glissement, un retournement de peau, une autre place dans le mouvement.
L'Ostéopathie
Un touché de l'être.
Depuis une dizaine d’années maintenant, j’ai chaque jour « rendez-vous », au creux d’un cabinet paisible, avec un patient, une patiente.
J’aime ce qualificatif car il évoque la patience, celle qu’exige la consultation ostéopathique, de part et d’autre de la relation, au centre, pour que s’ajustent les égards, les écoutes.
L’Ostéopathie est une médecine et un art relationnel, une pratique quotidienne de ce que Baptiste Morizot nomme les égards ajustés « …il ne s’agit pas simplement de découvrir le juste et de passer à autre chose, car ce juste n’existe pas, il s’agit de constamment recommencer l’effort pour que la relation reste juste, pour que l’accord reste juste, comme dans un orchestre. » …une danse.
Où je suis
L' inextérieur.
Dès l’enfance la danse s’est imposée. Elle m’a sauvé de tout, et surtout, peut-être, du désenchantement. Soixante années plus loin, dont trente en Compagnie, je me sens toujours cet archer qui tire dans le noir*. De création en création, et elles furent nombreuses, j’ai frotté ma peau à celle des autres, à celle des lieux, j’y ai tout appris, désappris, tout construit, déconstruit, tout recommencé. L’art est difficile, il ne faut pas croire… Peut-être est-ce parce qu’il nous faut tout recréer, pour se rendre compte enfin que nous ne faisons qu’emprunter. De l’art chorégraphique à l’art du soin ostéopathique, il n’y a qu’un glissement, un retournement de peau, une autre place dans le mouvement, la création, la vie, juste à côté, tout près, au centre, immobile. C’est de cette place-là, aujourd’hui, que j’écoute et goûte le vivant.
*« L’artiste est un archer qui tire dans le noir » Gustave Mahler.
La compagnie Pascoli (1989-Aujourd'hui)
Des Marches de Création
Archives au présent
L’écoulement irréversible du temps est le reflet de la façon dont les choses se trouvent êtres arrangées, pour nous.
Carlo Rovelli, Trous blancs